jeudi 2 août 2007

Complément de programme.

Voici la contribution de Robert Rapilly pour le dimanche 12 août 2007 :

Ateliers RR, départs à 11h, 14h et 15h30
Lecture à 17h (textes des ateliers & qqs poèmes d’RR)


- Rurale élémentaire (= morale élémentaire, forme poétique inventée par Queneau, d’après collecte de noms, d’adjectifs et de sensations en parcourant le site).

- Polyptyques paysagers (d’après monostique paysager, invention de l’Oulipien Jacques Jouet, Bibliothèque Oulipienne n°135) : collage de textes descriptifs du paysage sur 360° ; chaque auteur décrit en une seule phrase sur une longue ligne une portion du panorama ; non sans humour, l’auteur en dit : Le monostique est un phénomène tout à fait crucial dans l'histoire de la poésie française qui compte deux grandes périodes: avant le monostique, depuis le monostique. Quant au monostique paysager, il s'agit d'un poème composé sur le motif, devant un paysage.

- Pléiade de bocage à Gouy :

Voulez-vous savoir ce qu'est une pléiade de bocage à Gouy ? Admettons que la réponse soit oui. Voici donc ce qu'est une pléiade de bocage à Gouy.

Une pléiade de bocage à Gouy est un groupe de personnes qui écrivent ensemble des poèmes de bocage à Gouy.

C’est aussi le recueil de poèmes composé dans le bocage par ces mêmes personnes pendant le temps d'un parcours bocager.

Cette pléiade de bocage compte autant de poèmes que de personnes en train d'écrire. Les poèmes comptent autant de vers que le parcours d’arrêts.

Chaque premier vers est composé dans la tête de chaque marcheur en route. Il est transcrit sur le papier quand le groupe s'arrête à la demande du guide.

Cela fait, les auteurs de la pléiade de bocage font prestement tourner les feuilles dans le sens des aiguilles d'une montre. Et dès que le groupe redémarre, chacun lit pour soi ce qu'a écrit la personne à sa droite. Alors, au rythme paisible de la marche, il compose dans sa tête le deuxième vers du poème qu'il a en main.

Les deuxièmes vers sont transcrits sur les feuilles quand le groupe s'arrête à nouveau. Les feuilles tournent dans le sens des aiguilles d'une montre au moment de repartir. Et ainsi de suite.

Il arrive, selon la longueur du parcours et l'effectif embarqué, qu'une feuille repasse entre les mains d'un même auteur. Cela n'est pas gênant, au contraire.

Il ne faut pas transcrire quand le groupe est en marche.

Il ne faut pas composer quand le groupe est arrêté.

On peut s'inspirer pour le prochain vers d'autres poèmes en cours dans le même bocage, on peut s’inspirer du parcours, mais aussi de tout autre chose.

Le dernier vers des poèmes est transcrit à l’arrivée. Si le voyage impose un ou plusieurs passages en terrain découvert, les poèmes comportent deux strophes ou davantage.

Robert Rapilly d’après Jacques Jouet Poème de métro

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